" It all began with my first film at the age of fourteen (when I received a Kodak box). Since then, the obsession with images has never left me. I had insisted on developing myself the first negatives, at my own risk. The negatives were in poor condition, stuck together, but I found the images that the local photographer agreed to print fascinating. They looked like the images I had in mind "
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Bien que né au cœur de la Suisse romande et de ses paysages verdoyants et vallonnés, c’est en mer que Jean Jeanneret approfondit sa passion de l’image.
Embarquant à 18 ans sur un pétrolier de passage à Sète, il va pendant près de 5 ans sillonner toutes les mers du monde sous divers pavillons. Dans ce périple marin, véritable école de vie, la boite Kodak est la compagne avec laquelle il multiplie les prises de vue, au hasard des temps de repos et des escales.
Cette passion et un terrible accident de câble, lors des manœuvres d’un cargo, le ramènent en Suisse et plus exactement à Vevey au sein de sa fameuse école de photographie où officie encore à cette période la célèbre Gertrude Fehr.
Sous son enseignement ainsi que celui de la photographe Susie Pillet, il renforce ses apprentissages d’autodidacte. D’élève, il devient chargé de cours à l’école de Vevey, où il enseigne quelques temps, en ouvrant parallèlement son propre atelier à Neufchâtel. Période féconde de récompenses, d’expositions et de commandes.
Sous son enseignement ainsi que celui de la photographe Susie Pillet, il renforce ses apprentissages d’autodidacte. D’élève, il devient chargé de cours à l’école de Vevey, où il enseigne quelques temps, en ouvrant parallèlement son propre atelier à Neufchâtel. Période féconde de récompenses, d’expositions et de commandes.
De l’image fixe à l’image animée, la tentation est grande. Jean Jeanneret saute le pas, il fait ses premières expériences cinématographiques chez Cadia TRV à Lausanne, sous la présidence de Charles-Henri Favrod producteur du « Chagrin et la pitié ».
Remarqué par un premier court métrage par le cinéaste René Vautier « 20 ans dans les Aurès », il se voit proposer de travailler à l’UPCB et collabore avec lui sur plusieurs projets. Après plusieurs collaborations en tant qu’assistant au sein de «Cinq continents" il réalise des courts métrages, deux longs métrages et des documentaires.
Une longue période de cinéma de près de 30 ans, après laquelle Jean Jeanneret revient au matériau photographique et à de nouvelles démarches créatrices et plastiques à partir de 2010.
Retravaillant à l’aide du numérique ses clichés argentiques, il réconcilie ainsi les formes éclatées dans ses cristaux d’argent avec la couleur : il propose à l’œil des œuvres dont la densité et la vivacité des aplats de couleur se conjuguent avec une approche de l’infime.
Il en résulte une image suggestive et fortement émotionnelle. Dans sa quête du sensible et de l’essentiel, traquant les traces visibles de la substance du réel, Jean Jeanneret poursuit, tel un alchimiste du matériau, grâce au numérique, ses recherches visuelles.
Il en résulte une image suggestive et fortement émotionnelle. Dans sa quête du sensible et de l’essentiel, traquant les traces visibles de la substance du réel, Jean Jeanneret poursuit, tel un alchimiste du matériau, grâce au numérique, ses recherches visuelles.
EXHIBITIONS
2023 / Exhibition "Substance-Ciel " - Mona Lisa Gallery - Paris
2016 / Espace L Geneva - Gallery - Switzerland
2015 / Numaga Colombier Gallery - Switzerland
2014 / Gallery of the Sorbonne University - Paris
1977 / Headquarters of Philip Morris - Switzerland
1969 / Biennale of Bastia - Guest of honor
1969 / Museum of Bastia
1968 / Réattu Museum - Arles
1967 / Smithonian Institute - Boston
1964 / Decoration of the Earth and Forest Pavilion at the Swiss National Exhibition -Photographic canvas / 120 square meters
PUBLIC COLLECTIONS
/ Public Museum of Neufchatel
/ Réattu Museum - Arles
/ Smithonian Institute - Washington
AWARDS
1964 / Winner of the competition for the Swiss National Exhibition
1964 / 1965 / 1966 / Winner of the competition for the federal scholarship for applied arts
1966 / Nominated to represent Switzerland at the World Exhibition of Photography commemorating Niepce's bicentenary
1972 / Winner of the Alu-Suisse competition
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Jean Jeanneret par Michka Gorki*. Préface de l'édition d'art "Entre les lignes"
un aventurier de l'image, un grand photographe, un cinéaste, un inventeur. Impossible de séparer l'expérience d'une vie et l'œuvre artistique qui en surgit. Chaque image, comme une épure concentrée du parcours unique, insolite, risqué, d'une vie intensément réfléchie, pensé, agie et accidentée. Voyages galactiques, fantasmes cosmiques, originaux ou négatifs photographiques figuratifs remaniés, bifurquant les matières associées, du concret au virtuel.
Cet homme d'images, scrutant les cadrages, vous attire dans ses visions poétiques, fantastiques, rêvées, des vertiges de l'imaginaire. Derrière les paupières fermées d'où jaillissent en fulgurances des couleurs impossibles, sidérantes, il invente les perruches cosmiques, les jardins inconnus des planètes de l'au-delà, les visages fantomatiques en contrastes imprévus, des dessins vus des ciels des cosmos lointains, des barrières enneigées confrontées aux grattes-ciels, des formes humaines traduites en vertiges cosmiques, fluorescences infra rouges, allégories de murailles de machines infernales, échevelées, armées fantasmagoriques.
Laissons-nous emporter par l'alchimiste des chorégraphies lumineuses, l'apprenti sorcier de nos cerveaux traumatisés. Laissons-nous bercer par un imaginaire joyeux qui allie la mort et la vie en jaillissements de couleurs fluorescentes. Jean Jeanneret, l'homme souriant, ne trahit rien de ses origines, de son illustre famille, de ses lieux de vie qui évoquent les guerres et la paix. L'homme tranquille qui fourmille d'idée, magies de magicien, cheminement original d'un aventurier des mers, il fait surgir du fond de ses mémoires, les effet poétiques de toute une expérience des peurs, des affects en souffrance, des joies infantiles intactes, des amours éblouies, des accidents du corps, des silences et immobilités forcées. Toutes ses richesses de mémoires neuronales, il les transforme en volutes de lampe de magicien. Merci l'artiste.
*Michka Gorki, Cinéaste - Ex Directrice de La Femis
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